Petite station balnéaire depuis le début du XXème siècle, la ville de Sotchi fut désignée en 2007 pour accueillir les Jeux Olympiques de 2014.
Six ans plus tard, le bilan est lourd : ce sont au total 37 milliards d’euros – bilan le plus élevé de l’Histoire – qui ont été investis dans une succession de travaux pharaoniques. Exploitation des ouvriers, corruption, catastrophe écologique et homophobie, sont autant d’abominations qui se dévoilent au fil des semaines, révélant ainsi la face cachée des Jeux Olympiques de Sotchi.
Les premiers journalistes arrivés sur place, quelques jours avant la cérémonie d’ouverture témoignent : seulement 6 hôtels sur 9, prévus pour accueillir les médias, sont prêts, les finitions sont catastrophiques, il semblerait que la ville soit toujours en chantier.
Le flou sur certains cotés des travaux
Certains ouvriers russes affirment ne pas avoir reçu leur salaire lorsqu’ils travaillaient à la construction du projet. D’autres évoquent des maisons détruites, rasées sans expertise ni compensation. Les habitants de Sotchi quant à eux furent privés d’électricité pour la nuit du Nouvel An 2013, ce furent ainsi 50 000 personnes – selon les médias locaux – qui se retrouvèrent sans lumière ni chauffage en plein hiver.
Au total, 60 000 personnes travaillaient jour et nuit à Sotchi, entraînant des embouteillages interminables et une poussière quasi permanente. Les convois de président Russe Vladimir Poutine lors de ses visites n’arrangeaient en aucun cas la circulation de la ville.
Une vision éthique pas forcément partagée
Aujourd’hui, Google crée un doodle aux couleurs du drapeau gay, ce dernier évoque la paix et l’harmonie en référence à la charte des Jeux Olympiques. Le premier ministre Dmitri Kozak avait en effet mis en garde les athlètes et les spectateurs contre la promotion de l’homosexualité aux Jeux Olympiques.
L’homme politique s’en référait à la loi russe et la charte olympique interdisant toute propagande lors d’un évènement sportif.
Il n’est pas étonnant que François Hollande, Barack Obama et Angela Merkel n’aient pas prévu de se déplacer pour la cérémonie d’ouverture.