Au début de l’année 2019, le porte-parole de la firme américaine a annoncé son intention de concurrencer les banques européennes sur leur propre marché en obtenant une licence d’exploitation pour la zone euro. Découvrons en détail ce que cette licence lui permet réellement de faire et si on doit s’attendre à de grands changements.
Google : un rival sérieux pour la Fintech européenne
Google vient d’ajouter une nouvelle corde à son arc. L’arrivée du géant américain de la technologie sur le marché de la Fintech européen n’est pas passée inaperçue et pourrait bien créer de nombreuses polémiques dans les mois à venir.
Les acteurs financiers européens tirent la sonnette d’alarme sur les dérives possibles à craindre dus à l’impact du géant en ligne. En effet, avec sa licence, Google pourra opérer dans l’Espace Economique Européen et donc proposer des services bancaires. Même si ses actions sont limitées par rapport à celles d’une banque traditionnelle, les spécialistes évoquent également des risques de dérives dans les pratiques bancaires ainsi qu’un manque de transparence, de garantie et de protection des clients. Les établissements financiers craignent également une extension de la puissance de Google ainsi qu’une prise de pouvoir importante sur le système bancaire et financier européen puisqu’elle deviendra intermédiaire dans toutes les transactions et les paiements en ligne avec Google Pay.
Ce que Google Bank peut faire avec une licence
La future banque Google répondra aux attentes des consommateurs qui cherchent des solutions efficaces, pertinentes et dans l’ère du temps. Google pourra traiter des paiements, émettre de la monnaie électronique, effectuer des virements internationaux, proposer des services de dépôts et de retrait en espèces, proposer des virements par prélèvements automatiques et du crédit. Google est en effet, plus susceptible de proposer une gamme de produits et de services capables de s’adapter rapidement aux constantes mutations de l’environnement économique.
La licence lui donne également la possibilité d’intervenir dans tout l’espace communautaire européen. La Lituanie qui a octroyé la licence n’a fait que suivre le mouvement de l’Irlande qui a accordé une autorisation similaire à Facebook et du Luxembourg pour Amazon. L’entrée de ces 3 géants de la technologie web, des réseaux sociaux et de la vente en ligne dans le secteur bancaire européen va exiger l’intervention de régulateurs qui auront pour tâche de trouver les leviers nécessaires à activer afin d’éviter les situations de déséquilibres extrêmes.