Différents projets scientifiques étudient actuellement l’importance des commentaires des internautes sur les effets secondaires de plusieurs médicaments. Grâce à eux, ils espèrent pouvoir améliorer la recherche et créer des soins plus adaptés.
Analyser les avis des internautes
Certains traitements sont connus pour comporter de nombreux effets secondaires. Dans le but d’améliorer ces traitements et surtout de connaître le taux de personnes touchées par ces désagréments plus ou moins lourds, plusieurs scientifiques ont lancé des analyses de commentaires trouvés sur internet, le meilleur moyen selon eux d’obtenir des réponses précises à leurs questions.
Ces projets scientifiques ont été présentés il y a quelques jours à l’Académie nationale de pharmacie et portent sur les commentaires présents sur les réseaux sociaux et dans les forums.
Constituer un panel de données
Connaître plus vite les effets réels des médicaments, tel est le but de ces analyses. Les projets « ADR-PRISM », « WEB-RADR » et « Pilote Sanofi détection des signaux de Pharmacovigilance » publieront leurs résultats entre 2017 et 2018. Un autre, plus avancé, le projet « Vigi4MED » qui est financé par l’ANSM (Agence nationale de sécurité sanitaire des médicaments et des produits de santé), permet déjà de retravailler certains médicaments. Cédric Bousquet, coordinateur du projet, explique qu’il s’agit de « rechercher et analyser les effets indésirables médicamenteux rapportés par les patients dans les réseaux sociaux », ajoutant » cinq partenaires spécialisés en informatique médicale, traitement automatique du langage et web sémantique ont mis en place une infrastructure technique qui permet de retrouver, filtrer et analyser les commentaires des patients sur internet ».
Pour mener à bien ce projet, une liste de médicaments à surveiller a été établi par l’hôpital européen Georges Pompidou et le CHU de Saint-Etienne. Un algorithme permet d’analyser les commentaires en ligne. L’un des médicaments étudiés, l’antidépresseur Duloxetine, n’a pas encore donné de résultats probants mais Cédric Bousquet insiste, le projet « permettra de mesurer les bénéfices attendus et les coûts associés à une recherche proactive des signaux sur internet » et de « renforcer la place du patient dans le système de santé ».
Certains pharmacologues se montrent réticents face à ces projets, comme François Chats déclarant « qui peut dire « stop, on arrête un médicament »? », préférant la méthode américaine : « Aux Etats-Unis, vous avez une autorité, la FDA. Et les laboratoires qui commercialisent des produits défectueux peuvent payer des amendes de deux ou trois milliards. Mais en France, on n’a pas ça… ».
Les conclusions des rapports diront si l’idée est bonne ou pas.
Les réseaux sociaux au service des labos ?
Différents projets scientifiques étudient actuellement l’importance des commentaires des internautes sur les effets secondaires de plusieurs médicaments. Grâce à eux, ils espèrent pouvoir améliorer la recherche et créer des soins plus adaptés.
Analyser les avis des internautes
Certains traitements sont connus pour comporter de nombreux effets secondaires. Dans le but d’améliorer ces traitements et surtout de connaître le taux de personnes touchées par ces désagréments plus ou moins lourds, plusieurs scientifiques ont lancé des analyses de commentaires trouvés sur internet, le meilleur moyen selon eux d’obtenir des réponses précises à leurs questions.
Ces projets scientifiques ont été présentés il y a quelques jours à l’Académie nationale de pharmacie et portent sur les commentaires présents sur les réseaux sociaux et dans les forums.
Constituer un panel de données
Connaître plus vite les effets réels des médicaments, tel est le but de ces analyses. Les projets « ADR-PRISM », « WEB-RADR » et « Pilote Sanofi détection des signaux de Pharmacovigilance » publieront leurs résultats entre 2017 et 2018. Un autre, plus avancé, le projet « Vigi4MED » qui est financé par l’ANSM (Agence nationale de sécurité sanitaire des médicaments et des produits de santé), permet déjà de retravailler certains médicaments. Cédric Bousquet, coordinateur du projet, explique qu’il s’agit de « rechercher et analyser les effets indésirables médicamenteux rapportés par les patients dans les réseaux sociaux », ajoutant » cinq partenaires spécialisés en informatique médicale, traitement automatique du langage et web sémantique ont mis en place une infrastructure technique qui permet de retrouver, filtrer et analyser les commentaires des patients sur internet ».
Pour mener à bien ce projet, une liste de médicaments à surveiller a été établi par l’hôpital européen Georges Pompidou et le CHU de Saint-Etienne. Un algorithme permet d’analyser les commentaires en ligne. L’un des médicaments étudiés, l’antidépresseur Duloxetine, n’a pas encore donné de résultats probants mais Cédric Bousquet insiste, le projet « permettra de mesurer les bénéfices attendus et les coûts associés à une recherche proactive des signaux sur internet » et de « renforcer la place du patient dans le système de santé ».
Certains pharmacologues se montrent réticents face à ces projets, comme François Chats déclarant « qui peut dire « stop, on arrête un médicament »? », préférant la méthode américaine : « Aux Etats-Unis, vous avez une autorité, la FDA. Et les laboratoires qui commercialisent des produits défectueux peuvent payer des amendes de deux ou trois milliards. Mais en France, on n’a pas ça… ».
Les conclusions des rapports diront si l’idée est bonne ou pas.