Le numérique transforme le secteur de la santé à vitesse grand V. Le paramédical n’est pas épargné par le phénomène. Cependant, les métiers sont différemment concernés.
Quelles sont les tâches les plus numérisées ?
Internet et les récents progrès technologiques en matière de télécommunication bouleversent la prise en charge du malade. Désormais, la prise de rendez-vous et l’achat d’appareil médical comme un brancard par exemple ou l’achat de produits standards (les lunettes, les lentilles ou les prothèses auditives) se font en ligne.
La dématérialisation des informations médicales permet de réduire considérablement le temps passé à réaliser les paperasses. Ce progrès touche déjà les secrétaires médicales et bientôt les infirmiers ou les aides-soignants qui réduisent ainsi les risques de perte de documents.
L’imagerie numérique révolutionne le travail des radiologistes, mais également des spécialistes qui basent leur diagnostic sur les radios, les scanner ou les échographies.
La consultation virtuelle est devenue possible pour des paramédicaux comme les ophtalmologues ou encore les diététiciens. Le virage numérique permet d’informatiser des dossiers patients comprenant l’historique des prescriptions médicales, la gestion des repas, le transfert d’informations entre confrères…
L’impression 3D trouve déjà une application certaine chez les prothésistes (dentaires, auditifs) et les plâtriers qui peuvent désormais s’appuyer sur une technologie de conception, de simulation, et de fabrication de prothèse d’une précision inégalée pour réaliser des prothèses sur mesure.
La robotique médicale avance à grands pas dans plusieurs domaines. Véritable assistant et coach, il facilite l’accompagnement et la réhabilitation des patients. Des robots opèrent déjà dans le secteur de la chirurgie et des prothèses tandis que d’autres sont en phase de test. C’est le cas notamment du robot Poppy, assistant-kinésithérapeute qui assiste les patients souffrant du dos en leur montrant les gestes à effectuer.
La valeur humaine
Les postes des paramédicaux à forte valeur humaine ne sont pas menacés. Rien ne peut remplacer en effet le contact humain apporter par les infirmiers, les aides-soignants ou encore les ambulanciers.
Par contre, les paramédicaux à faible valeur ajoutée sont les plus touchés par les nouveaux progrès. La robotique, les logiciels ou encore le big data menacent fortement les personnels de laboratoire par exemple.
Bien qu’aucun chiffre précis ne peut être avancé en ce qui concerne l’impact du numérique sur les métiers paramédicaux, on peut convenir que celui sur la relation patient-soignant est bien réel. Près de 69% des malades se soignent maintenant par internet.