Entreprise phare de la vente par correspondance en France, La Redoute a été le leader de la VPC mais connaît des difficultés depuis la fin des années 90, alors que son modèle de vente par correspondance sur catalogue et en ligne a été concurrencé par l’explosion du e-commerce et la multitude de sites spécialisés faisant mouche face à l’identité généraliste de La Redoute.
Quelques chiffres
Deuxième vendeur d’habillement féminin et troisième vendeur de linge de maison en France, La Redoute a également un site Internet comptant plus de 7 millions de visiteurs unique par mois. L’entreprise compte actuellement 3.437 salariés dont 2.432 salariés en France.
Avec un chiffre d’affaires à la fin de l’année 2012 s’élevant à 1,1 milliard d’euros (dont 840 millions en France), La Redoute est pourtant déficitaire depuis huit ans.
Pourquoi un rachat ?
Face à ses difficultés d’adaptation à un marché très changeant, concurrencé de toutes parts, La Redoute voit son modèle s’essouffler sans parvenir à changer de cap. En octobre 2013, le groupe Kering (dirigé par par François-Henri Pinault) décide de se séparer de plusieurs entreprises, dont La Redoute.
Et le 4 décembre 2013, les dirigeants de La Redoute, Nathalie Balla et Eric Courteille, annoncent le rachat de l’entreprise pour un euro symbolique au groupe Kering.
Face à l’explosion du commerce en ligne, l’entreprise doit moderniser son système informatique, investir dans un nouvel outil logistique, tout en couvrant les pertes prévues pour ces prochaines années et en faisant face au plan social qui s’annonce ineluctablement en conséquence de cette reprise.
Quel futur pour La Redoute et ses employés ?
Pour les salariés de La Redoute, l’avenir s’annonce empli d’incertitudes : les repreneurs ont en effet annoncé le 9 janvier 2014 qu’un tiers des effectifs globaux, et près de la moitié des effectifs français seraient supprimés à l’occasion du plan social de reprise de l’entreprise. Cela représente près de 2000 suppressions de postes.
Les dirigeants ont indiqué que le plan social s’étalerait sur 4 années, et qu’un maximum de ces suppressions de postes serait couvert par les départs en pré-retraite et les départs volontaires accompagnés de mesures incitatives.
Reste à savoir si ce plan social et l’annonce d’un apport de 315 millions d’euros suffiront à rénover entièrement une entreprise qui connaît une concurrence féroce.