Vous n’avez sans doute pas échappé à l’expression « late bloomer », mais de quoi s’agit-il exactement ?
Ne pas culpabiliser
Née aux États-Unis, la tendance du late bloomer est récemment arrivée jusqu’à nous. À l’origine, il s’agissait de qualifier la floraison tardive de certaines plantes. Désormais, l’expression désigne les personnes dont le potentiel se révèle » à leur heure « . Les gens qui se trouvent « sur le tard » sont donc concernés, et revendiquent l’importance pour chacun de trouver sa place quand on le peut, sans culpabiliser. En effet, il faut dire que certains voient dans le late bloomer une idée de culpabilisation exprimée par le « late », qui signifie tardivement. Comme l’explique Catherine Taret, auteur d’un livre sur ce sujet : « cette interprétation est déjà une façon de stigmatiser ceux qui prennent un peu plus de temps que les autres pour se réaliser ».
Trouver sa voie, notamment professionnelle, alors que l’on sort tout juste de l’enseignement secondaire, autour de 20 ans, n’est pas simple ! Mauvaises orientations, mauvaise connaissance de soi, la liste des épreuves est longue, et c’est souvent plus tard que l’on se décide à faire ce que l’on a toujours voulu. Il y a donc cette idée que des personnes vont avoir besoin de temps pour se réaliser, mais que l’essentiel est d’y parvenir !
Stopper la pression
La société cherche-t-elle à tout prix à nous pousser à rapidement réussir notre vie ? Oui, à en croire certains pédopsychiatres qui estiment que les adolescents aujourd’hui subissent trop de pression. Prendre le temps de découvrir qui l’on est, cela peut passer après le choix de construire une vie de famille par exemple, ou par un travail qui, s’il n’est pas synonyme d’épanouissement, permet aussi cette construction de soi.
La pression sociale vient renforcer ce sentiment, tout comme le manque de confiance, ou l’âge avance. La culpabilité apparaît quand on se dit que l’on a perdu du temps au mauvais endroit. Mais il faut voir les choses autrement pour comprendre qu’au contraire, c’est l’expérience qui permet d’atteindre son but. Avec l’âge, on est plus lire, plus mature, on a appris pendant des années, on a pu se tromper et donc être forcé d’avancer. Toutes ces étapes permettent cela, et même si l’on prend encore du temps avant de franchir un nouveau pas décisif vers ce que l’on désire le plus, il s’agit de progressions.
Ce qu’il faut retenir, c’est que les planètes s’alignent au bon moment. Vous avez l’impression que les autres autour de vous progressent plus vite, mais vous connaissez le sentiment de libération qui permet de se sentir soi. Une idée que partageait aussi Nelson Mandela : « Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, mais que nous soyons puissants au-delà de toutes limites. C’est notre propre lumière, et non notre obscurité, qui nous effraie le plus. »