Le désormais bien connu moustique tigre inquiète les autorités sanitaires. Porteur de nombreux virus parmi lesquels la dengue et le chikungunya, l’insecte reconnaissable aux rayures qu’il porte sur l’abdomen est actuellement activement surveillé afin d’éviter tout risque d’épidémie.
Le sud en alerte rouge
Ce sont 70 départements qui font depuis quelques jours l’objet d’attentions particulières. Le moustique tigre y aurait été repéré, et serait même bien implanté dans 18 départements s’étendant de la Corse à la Haute-Garonne.
Si le nord de la France semble épargné, la présence du moustique s’est désormais étendue à tout le sud-est ainsi qu’à la Gironde et au Lot-et-Garonne.
Découvert en 2013 sur l’île de Saint-Martin, dans les Caraïbes, et inquiétant depuis les autorités antillaises, le moustique serait responsable de 121 cas de dengue ou de chikungunya en métropole. Depuis décembre, 31 720 cas ont été enregistrés en Martinique et 28 320 en Guadeloupe.
Comment se protéger
Si pour le moment les cas recensés sont importés, et bien qu’aucun cas autochtone n’est été découvert, il convient de faire attention à certains détails, et notamment les eaux stagnantes.
Ce sont dans les vases, gouttières mal entretenues ou encore soucoupes de pots de fleurs que le moustique tigre se reproduit. La plus petite zone d’eau croupit suffit au vecteur de virus pour pondre. Les larves doivent être détruites afin d’éviter la reproduction c’est pourquoi il faudra être particulièrement attentif dans les jours à venir et ne pas hésiter à investir dans des répulsifs classiques.
Jean-Claude Désenclos, directeur scientifique de l’Institut de veille sanitaire (InVS) déclarait d’ailleurs il y a quelques jours dans Le Parisien que « la probabilité pour qu’une épidémie (de chikungunya) se déclare en France métropolitaine cet été est bien plus grande que les années précédentes ».
