Le coworking à Paris, et en France plus généralement, a le vent en poupe. Les sites de travail partagé sont actuellement présents dans 700 implantations à travers l’Hexagone, des chiffres en hausse par rapport aux années précédentes. Du fait de ce nouveau rapport au lieu de travail, les propriétaires de bureaux sont de plus en plus à s’interroger sur l’évolution de leur profession. Focus !
Une pratique qui se répand
Bien au-delà d’une simple tendance ou d’un effet de mode passager, les sites de travail partagé, qui jadis, n’intéressaient que des créatifs, des start-up ou des travailleurs indépendants, séduisent aujourd’hui un public qui ne cesse de s’élargir. Une étude réalisée récemment a révélé que les fournisseurs d’espaces de coworking à Paris et ailleurs en France, ont vu leurs transactions multipliées par 20 ces dernières années (+600% de 2014 à 2015, + 100% de 2015 à 2016 et + 86% de 2016 à 2017).
De 2017 à 2018, l’Hexagone a connu une augmentation de 41% du nombre de coworkers, et dispose actuellement de plus de 700 espaces de travail partagé. Les années à venir devraient néanmoins connaitre une croissance plus raisonnable. A en croire les spécialistes, les transactions des prochains mois vont surtout concerner des surfaces moyennes et petites, plutôt que d’immenses ensembles. Quoi qu’il en soit, le coworking à Paris et en France plus généralement a encore de beaux jours devant lui, grâce notamment à sa reprise en main par des géants traditionnels de l’immobilier.
Une tendance qui fait bouger l’immobilier de bureaux
L’avènement du coworking a effectivement suscité, et continue de générer des réflexions sur les bureaux traditionnels, en grande partie du fait des avantages qui y sont associés. En effet, cette forme de travail a le mérite d’être plus rapide, plus souple et plus conviviale à mettre en œuvre que les bureaux classiques.
De plus, elle s’avère moins chère, puisque d’après de récentes estimations, le prix moyen global par poste de travail (charges comprises) dans un bureau classique avoisine 12655 €/an. Par contre, en coworking à Paris ou ailleurs en France, la facture sera au maximum du même montant (+ 0,4% très précisément) pour l’offre la plus chère, et pourra descendre jusqu’à -40%.
Cela dit, les propriétaires immobiliers ont fini par comprendre qu’il fallait faire quelque chose pour améliorer les relations entre locataires, leur proposer des services et réfléchir au manque de souplesse des baux commerciaux traditionnels. Et les aspects bénéfiques du coworking ont amené les géants traditionnels de l’immobilier de bureaux (en savoir plus sur Immoz.info) à adhérer au concept. Une tendance qui séduit la grande majorité des centres urbains dynamiques, et est par exemple déjà bien implantée dans des villes comme Bordeaux et Lyon.
La capitale française fait également partie des communes où l’immobilier de bureau change, le coworking à Paris étant chaque jour un peu plus développé. Il n’en reste pas moins quelques exceptions, notamment Toulouse où les espaces de travail partagé demeurent peu nombreux compte tenu du dynamisme de la ville.
D’autres obstacles au coworking sont toutefois à préciser, en l’occurrence le côté communautaire de ce type de locaux (qui ne plait pas à certaines entreprises et/ou travailleurs) et l’importance de l’offre. Le manque de sécurité, de confidentialité, et le fait que le nouveau concept inhibe la consolidation ou l’émergence d’une identité d’entreprise forte, sont autant d’autres freins au plein essor du coworking à Paris et en France plus généralement.